Discours de Jean-Pierre Blazy lors des voeux à la population

Discours de Jean-Pierre BLAZY

Maire de Gonesse

Le lundi 7 janvier 2019

 

Permettez-moi de vous accueillir en ce début d’année nouvelle, habitants et citoyens, entreprises, commerçants, services publics, responsables associatifs et syndicaux, organismes, bureaux d’études, cabinets et prestataires de la Ville, bref vous tous qui avec les élus, avec notre personnel communal, travaillez pour Gonesse. Je remercie le personnel de la Ville qui a préparé cette soirée et le Conservatoire de musique qui vous a proposé il y a quelques instants un duo clarinette et piano. Vous pourrez retrouver notre professeur de clarinette à l’occasion du concert du nouvel an qui aura lieu ici le dimanche 27 janvier. Je vous présente avec mes collègues du conseil municipal nos  meilleurs vœux pour vous- mêmes, vos activités et vos projets.

 

Je salue particulièrement mes collègues élus qui ne ménageront pas en 2019 comme à l’accoutumée leurs efforts au service des Gonessiens afin de poursuivre la réalisation des engagements pris il y a cinq ans. Deux nouveaux élus ont intégré le conseil municipal pendant la dernière année : Martine OSSULY qui a succédé à Amélie RODRIGUES et Luc MACREZ qui a succédé à Abdelmajid ABCHAR, notre collègue décédé à qui nous avons rendu un hommage public en octobre dernier.

Je salue également toutes les instances de notre démocratie participative locale de la jeunesse et des sages, les habitants qui participent aux assemblées de quartier et les jeunes du service civique jeunes qui a fêté sa dixième année d’existence à Gonesse.

 

J’ai une pensée amicale particulière pour Michel JAURREY maire-adjoint aux finances et à la commande publique, absent ce soir pour la première fois. Dans une réunion politique locale à laquelle je n’étais personnellement pas convié, en défendant ses convictions qui sont fortes comme beaucoup le savent, Michel a été victime d’un malaise qui l’a conduit à l’hôpital. Je présente à son épouse présente avec nous ce soir nos vœux les meilleurs de bonne santé pour elle-même et pour Michel que nous retrouverons parmi nous dès que possible.

 

Je souhaite vous livrer mon sentiment sur la situation de notre pays. La révolte des gilets jaunes  se poursuit. Nous ne pouvons accepter ni les violences des uns et des autres, ni les propos racistes à l’encontre de plusieurs parlementaires.  Les mesures annoncées par le Président de la République ne semblent pas avoir véritablement répondu aux Français qui au-delà des gilets jaunes attendent autre chose que des mesures qui ne sont pas à même d’apporter des solutions de fond à des revendications de fond comme la justice fiscale et le pouvoir d’achat. Finalement 50 ans après Mai-68 le mouvement des gilets jaunes s’apparente comme l’a souligné l’historien Gérard NOIRIEL à de nombreux mouvements populaires du passé depuis les jacqueries paysannes, le poujadisme des années 50 ou encore précisément la révolte de 68. C’est une façon spécifiquement populaire de faire de la politique qui devrait nous interpeller à nouveau aujourd’hui.

La société française est fracturée par les inégalités qui s’aggravent depuis plusieurs années. Les gilets jaunes, ce sont des femmes et des hommes souvent situés entre le haut des classes populaires et le bas des classes moyennes, qui expriment les injustices qu’ils ressentent face à l’absence d’écoute et au mépris des élites surprises par le déclenchement du mouvement.

La hausse de la fiscalité dite abusivement verte ou écologique a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Non seulement elle est injuste mais elle est inefficace car pour l’essentiel elle ne modifie pas les comportements. La défiance à l’égard de l’impôt provient du fait qu’il y a d’un côté les contribuables ordinaires qui doivent payer plus pour réduire les déficits, de l’autre les puissants et les très riches qui s’affranchissent des règles sans être inquiétés. Et ce n’est pas en France que le puissant Carlos GHOSN aurait pu être arrêté.

Les vœux présidentiels qui n’ont pas plus convaincu l’opinion montrent que les réformes régressives sur le plan social et inefficaces sur le plan économique dont les Français ne veulent plus seront poursuivies en 2019, réformes de l’assurance-chômage, des retraites et de la fonction publique.

Les élections européennes auront lieu le 26 mai prochain. Presque partout dans l’Union Européenne on assiste à la montée des populismes et des haines qui les accompagnent. On s’en étonne ! On prétend les combattre. N’est-on pas au bord de la rupture ? De réforme dite structurelle en réforme structurelle on détruit le modèle économique et social issu de 1945 au nom de la mondialisation et on s’étonne de l’arrivée au pouvoir en Italie de partis populistes, de la montée rapide de l’extrême droite partout dans nos démocraties et du mouvement des gilets jaunes chez nous. Il serait temps de ne plus se tromper avant que ne surgissent d’autres surprises bien plus mauvaises.  

 

L’année 2019 sera-t-elle donc citoyenne ? Tout nous y invite, l’Europe et les élections au Parlement européen, le Président la République moins jupitérien qui convoque les Français à une concertation nationale. Même si les Français sont susceptibles d’exprimer quelques doléances, cette invitation présidentielle au débat n’est pas une convocation à des Etats Généraux et encore moins à faire la Révolution. La Ville répondra à cette offre de débat. Dans les prochains jours nous lancerons une consultation au moyen de différents supports pour recueillir les demandes et les souhaits citoyens. Cette première étape sera suivie par l’organisation de réunions thématiques sur les sujets majeurs qui préoccupent et intéressent les Français. Nous adresserons ensuite au Président de la République notre cahier de doléances. Nous appelons les Gonessiens à se mobiliser pour cette occasion, à être des citoyens actifs.

 

Ayant cette année succédé à notre ami Didier VAILLANT disparu  brutalement l’année dernière à la présidence de la mission locale jeunes de l’est du Val d’Oise, je mesure plus encore la situation de galère durable dans laquelle se retrouve une partie trop importante de la jeunesse de notre territoire, y compris nombre de jeunes qui ne sont pas sans diplômes. Le chômage des jeunes comme celui des séniors toujours à un niveau inacceptable, le développement des emplois partiels et précaires, le SMIC qui évolue plus lentement que l’ensemble des salaires, les pensions qui ne sont pas indexées, tout cela pose bien la question du pouvoir d’achat et la question sociale qui ne seront pas réglées avec seulement quelques primes.

 

Les sujets ne manquent pas qui doivent nous mobiliser. Celui de l’hôpital public et de la santé est majeur. Il nous a mobilisé en 2018, il nous mobilisera plus fortement cette année. C’est le thème du premier film que je vous propose de regarder.

 

(Projection du film sur l'inauguration du nouvel hôpital et de l'introduction du reportage de France 5 intitulé "L'hôpital à fleur de peau")

 

Nous avons inauguré avec la ministre de la santé Agnès BUZYN en juin dernier notre nouvel hôpital. C’est une fierté car c’est une réussite d’avoir réussi à construire au prix d’une action persévérante un nouvel établissement alors que d’autres ailleurs n’ont pas pu aboutir. Mais c’est aujourd’hui une incompréhension et un appel à la mobilisation de l’opinion publique et de tous les élus de notre territoire que je lance ici solennellement ce soir. Le documentaire télévisé l’a montré, la situation s’aggrave en raison des choix  imposés à l’hôpital par le gouvernement. Un moratoire a été demandé concernant la mise en œuvre de la nouvelle organisation des horaires des personnels que la direction voulait appliquer rapidement. Les syndicats des personnels sont mobilisés, une cinquantaine de médecins ont signé une déclaration publique alertant sur les dangers de la situation.

L’hôpital est en déficit alors que son activité augmente mais les tarifs décidés par la loi de financement de la sécurité sociale qui rémunèrent cette activité baissent. On prétend réduire le déficit avant tout par la réduction des dépenses de personnel. Un plan d’économie de 21 millions d’euros d’ici 2023 n’est pas réaliste. On assiste à la mise en place dès maintenant d’un engrenage infernal : réduction et non-recrutement de personnel, fidélisation du personnel en baisse, utilisation abusive de la journée de 12 heures qui est dérogatoire = baisse d’activité, déprogrammation d’activité de bloc par exemple, diminution de recettes et finalement aggravation inévitable du déficit. On veut gouverner l’hôpital comme une entreprise mais le taux de marge brute est forcément bas lorsqu’il faut rembourser la dette du nouvel établissement et continuer nécessairement à investir dans les équipements médicaux. Certains ont oublié que l’hôpital est d’abord fait pour soigner.

Je ne cautionnerai pas des mesures qui ne proposeront pas la recherche de recettes par le développement des activités. Nous ferons des propositions alternatives à celles qui ne peuvent conduire qu’à un affaiblissement insoutenable de notre hôpital, de l’offre de soins, des conditions d’accueil des patients et des conditions de travail de personnels dont personne ne veut pour nos habitants. Ces propositions doivent s’articuler avec la médecine de ville. Nous sommes également mobilisés pour améliorer la situation dans le cadre du Conseil Local de Santé. Il y a dix ans nous nous sommes battus pour défendre la cardiologie interventionnelle menacée de disparition. Nous avons alors gagné et les solutions trouvées ont permis un doublement de l’activité du service. Il n’y a donc pas de fatalité.

 

La preuve aussi. Nous avons gagné au début 2018 la bataille du métro. Le gouvernement voulait au nom des critères européens de la dépense publique supprimer la ligne 17, la nôtre, et la ligne 18 au sud de Paris. Les procédures n’ont pas été interrompues. Le gouvernement envisage désormais une arrivée du métro en 2024 pour les JO au Bourget Aéroport. Le permis de construire de la gare du Triangle de Gonesse a été signé en septembre. Le marché du lot 1 de génie civil doit être prochainement notifié. Il correspond à la section entre Le Bourget Aéroport et Triangle de Gonesse avec la réalisation des deux gares et du tunnel. Les premiers travaux de génie civil démarreront au printemps le long de la RD 317 à Bonneuil avec le puits de départ du tunnelier. De l’autre côté de l’autoroute A1 le chantier du centre d’exploitation des deux lignes 16 et 17 débute. Sur notre territoire des travaux importants se dérouleront à partir  de l’été pour permettre l’alimentation électrique des futurs travaux.  Le chantier de la gare de Gonesse commencera fin 2020. Tout cela n’aurait pas été une réalité sans la mobilisation très forte et consensuelle des élus, des milieux économiques et des citoyens du territoire. Bel exemple à suivre et à poursuivre. Ce sont les actes qui importent. La vigilance reste de mise. Récemment la présidente de la région, la maire de Paris et le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis ont demandé la suspension des travaux du CDG Express en considérant à juste titre que la priorité devait être accordée aux transports des Franciliens, ceux du RER B, on pourrait ajouter ceux du RER D. Il est dommage que la présidente de la Région ne considère pas que le barreau RER de Gonesse soit une priorité alors même qu’il doit relier les RER D et B. Le projet est toujours dans le Contrat de Plan Etat-Région mais il est passé aux oubliettes.

La bonne nouvelle du métro a été suivie d’une autre. L’enquête publique pour laquelle vous vous êtes mobilisés l’année dernière a eu pour résultat un rapport favorable du commissaire enquêteur en juillet qui a reconnu l’utilité publique de l’ensemble du projet d’aménagement du Triangle. Le préfet du Val d’Oise a signé le 19 décembre l’arrêté de déclaration d’utilité publique (DUP) permettant la poursuite des acquisitions foncières par expropriation en cas de besoin. L’année 2019 devrait voir aboutir le terme des procédures en contentieux. Le 28 janvier aura lieu l’audience sur le PLU de la commune et le jugement suivra. La procédure d’appel engagée par l’Etat après l’annulation par le tribunal administratif de Cergy de l’arrêté préfectoral de création de la ZAC du Triangle est en cours et le résultat est attendu à la fin de l’année. L’aménageur GPA poursuit la préparation du dossier de création de la ZAC et finalise l’actualisation de l’étude d’impact. Il nous faut garantir les engagements que nous avons  pris dans le cadre du schéma agricole du Grand Roissy vis-à-vis des exploitants agricoles sur l’intégralité des superficies qui doivent être consacrées à l’agriculture. Il faut le faire impérativement en 2019.

 

Après la décision de l’Etat de décaler en 2027 la mise en service du métro les premiers opérateurs du Triangle, Europa City et Triango ont dû se repositionner. Triango sur une emprise de 15 ha confirme son projet innovant consacré à l’économie circulaire et la signature d’un protocole d’accord est prévue au cours de ce premier trimestre, les premières livraisons en 2025 deux ans avant l’arrivée du métro. Europa City négocie toujours avec l’Etat et prévoit le dépôt de son permis de construire en 2020. La question essentielle est aussi celle de la réalisation du nouvel échangeur A1/A3/RD 370 et de son financement. Le projet  Europa City qui a beaucoup évolué doit encore évoluer pour garantir la maîtrise de l’empreinte carbone et la consommation du sol, pour garantir la mise en œuvre des engagements sociaux sur l’emploi et pour améliorer la programmation.

Il faut être clair. Entre un projet urbain du Grand Paris fort et ambitieux, un projet qui prévoit la réalisation en particulier d’importants équipements culturels de niveau régional qui donneront de l’attractivité à notre territoire  et un projet alternatif de petite dimension, mal défini, sans souffle économique et social proposé par les opposants, il n’y a pas photo. Ce n’est pas sérieux pour qui affirme qu’entre ces deux projets on peut hésiter, cela n’est pas crédible, ce n’est pas vouloir être ambitieux pour Gonesse, ce n’est pas penser l’avenir de notre territoire pour et avec les habitants, pour notre jeunesse qui attend de nous que lui proposions un projet d’espoir. Le choix non seulement nous l’avons fait, nous l’assumons pleinement. La très grande majorité des Gonessiens et des habitants de notre territoire l’approuvent et maintenant l’attendent, je le dis, nous le réaliserons à partir de 2020 !

 

Il nous faut aussi résolument avancer sur la définition des autres secteurs du Triangle et en particulier sur celui proche de la Patte d’Oie. Une étude est enfin lancée par l’aménageur. Ce point est essentiel pour la Ville et pour le territoire de la communauté d’agglomération car il faut réussir la liaison entre ce qui existe et ce qui apparaîtra. Le beau projet d’Essor Développement  dénommé Fontaine Cypierre sera réalisé à l’emplacement de l’ancienne charcuterie industrielle Paul Prédault à l’initiative de  notre communauté d’agglomération et de la Ville : 5400m2  d’activités pour TPE et PME et 2200 m2 de bureaux. Les travaux doivent débuter dans le courant de l’année avec une livraison prévue pour 2020. De l’autre côté du carrefour de la fontaine Cypierre le site aujourd’hui en friche est destiné à recevoir une déchèterie de nouvelle génération avec un projet très qualitatif indispensable à cet endroit que prépare le SIGIDURS. L’enquête publique préalable se tiendra prochainement. Une étude de pôle transports sera lancée également cette année avec IDF Mobilités afin de définir les dessertes et les liaisons à créer ou à renforcer entre la future gare du métro et le territoire, en particulier les différents quartiers de Gonesse.

 

 Deux ans après la mise en service de la ligne 20 et du réaménagement des dessertes de bus, une évaluation a été engagée à l’écoute des habitants. Les premières mesures ont été prises avec les transporteurs que nous remercions pour leur écoute, comme la ligne 27 qui dessert l’aéroport et qui est devenue une ligne régulière la journée depuis janvier 2018 ou l’augmentation des fréquences sur la ligne 23. Des propositions seront prochainement formulées concernant le renforcement des fréquences sur d’autres lignes et nous étudions la possibilité de créer un service complémentaire avec un véhicule 20 places permettant de répondre à certaines demandes particulières comme par exemple la desserte de la salle Jacques Brel pour permettre la participation de tous aux évènements et manifestations qui s’y déroulent.

 

Il y a une cohérence à préparer l’avenir de notre territoire et à aménager la ville au présent. C’est déjà lui donner plus d’attractivité, c’est tirer la ville vers le haut, c’est refuser la médiocrité, c’est aimer sa ville, celle dans laquelle on habite vraiment. Avec les habitants qui participent aux réunions dans les quartiers ou qui tout simplement nous interpellent et nous interrogent, nous agissons pour transformer, aménager, équiper, améliorer et embellir notre cadre de vie.

A la Fauconnière la réhabilitation de tous les logements s’achève, un projet de renouvellement urbain arrive au stade du permis de construire à l’entrée du quartier. La ressourcerie promise ouvrira ses portes au début de l’année. Un centre de formation au métier de développeur web associé à un lieu d’initiation au numérique pour les plus jeunes dénommé Pôle S fonctionnera également cette année dans des locaux appartenant au bailleur I3F.

Aux Marronniers et aux Tulipes, un programme d’aide à la réhabilitation thermique est engagé depuis un an, les premières opérations de renouvellement urbain indispensables sont prêtes, le chantier de la première a débuté rue Gabriel Péri, très prochainement sera lancé la commercialisation d’un lotissement pavillonnaire communal.

A Saint-Blin-La Madeleine-Vignois le travail de 20 années de transformations urbaines s’achèvera avec la réalisation de 72 logements en accession à la propriété, le chantier va débuter, d’une nouvelle crèche et la commercialisation d’un deuxième lotissement communal.

Gonesse a été retenu dans le programme Action Cœur de Ville du gouvernement avec 221 autres villes de France. C’est une reconnaissance du travail déjà accompli et cela doit être une opportunité nouvelle pour avancer plus loin et plus fort. La convention avec l’Etat a été signée. Europa City signera avec nous un avenant à cette convention et accompagnera le financement d’actions  indispensables liées en particulier au commerce de proximité. Des travaux sont en cours et d’autres débuteront dans le centre-ville. Les projets sont définis ou le seront bientôt. De même une convention avec l’EPFIF, l’établissement public foncier d’Île-de-France, a été également signée qui détermine un certain nombre de secteurs et îlots qui feront l’objet d’opérations de renouvellement urbain et pour lesquels l’établissement public régional assure le portage foncier pour le compte de la commune.

Parmi ces secteurs, celui de l’ancien hôpital est un sujet d’importance. Un protocole particulier a été conclu avec l’hôpital qui nécessite l’attribution d’une aide de l’Etat particulière compte-tenu du coût de la démolition. La Ville et ses contribuables ne peuvent en aucun cas être les seuls à assumer. La procédure de consultation des entreprises va s’engager. Un appel à manifestation d’intérêt est conjointement lancé sur la base d’un programme urbain : préservation d’un élément architectural de l’ancien hôpital du second XXe siècle dans un parc établissant la continuité paysagère avec le carré historique de l’établissement hospitalier, réalisation d’un programme qui pourrait comprendre 150 logements en accession libre, une résidence hôtelière et une résidence sénior. La déconstruction du bâtiment actuel pourra débuter à la fin de cette année.  Avec la Caisse des Dépôts et Consignations, partenaire dans le cadre du programme Action Cœur de Ville, nous réfléchissons à la création d’un outil type société d’économie mixte pour soutenir notre ville dans la réalisation des projets.

Dans le même temps la coulée verte et bleue connaît de nouveaux aménagements. Après l’ouverture encore récente du parc de la Patte d’Oie nous continuerons d’améliorer par étapes les installations à l’intérieur qui sont nécessaires. La réalisation en aval du Croult dans le quartier du Vignois du projet de protection contre le risque d’inondation et d’aménagement paysager avec le retour de la rivière dans son lit et la création d’une piste cyclabe  est en voie d’achèvement.

 

Je voudrais que vous sachiez que tout cela suppose une mobilisation de tous les jours des services municipaux dont nous pouvons être fiers, fiers de notre service public municipal et de tous nos agents, chacune et chacun dans l’exercice de ses missions.

 

Le 12 février se déroulera ici la première des réunions de concertation préalable sur le projet de terminal 4 à Paris CDG. Je vous appelle à y participer. Alors que le gouvernement a décidé l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes il décide de concentrer plus encore le trafic aérien sur Paris et sur Roissy. Le débat qui débutera à la mi-février se poursuivra jusqu’à la mi-mai. On doit ensemble bien mesurer les impacts de l’augmentation de 40 millions de passagers supplémentaires à la fois en termes économiques et d’emploi mais aussi sur l’environnement avec près de 40% de vols supplémentaires. Je pense qu’on ne peut accepter le projet du nouvel aérogare sans négocier préalablement des compensations pour le territoire, ses habitants, les riverains encore trop les laissés pour compte. Celles-ci devront être de différents ordres, y compris évidemment sur la question des nuisances en particulier nocturnes. Cela fait 6 ans qu’à Francfort pas un avion ne vole entre 23h et 5h et l’aéroport a conservé son rang quasiment au même niveau que Roissy. Il faudra que le territoire, la communauté d’agglomération en particulier s’exprime, il faudra aussi une volonté politique de l’Etat.      

 

On pourrait m’objecter de vouloir le Triangle de Gonesse, projet ambitieux à l’échelle de l’Île-de-France, et de ne pas vouloir l’augmentation de l’activité aérienne sur Roissy alors même que le projet Europa City est un projet touristique de niveau international. Outre que je n’ai jamais rejeté le développement du transport aérien, j’ai toujours essayé dans ma fonction de député de proposer une approche équilibrée entre exigence économique et exigence environnementale. Je n’ai pas été entendu sauf après le crash du Concorde à Gonesse et le choix d’un complément d’infrastructure aéroportuaire avait été fait à la fin de 2001 sous l’autorité de Lionel JOSPIN. Je crois toujours à l’approche équilibrée dans ce domaine de l’aérien mais aussi dans l’aménagement urbain et humain de notre région. Et l’approche équilibrée suppose de refuser à la fois l’intégrisme des uns et l’intégrisme des autres. Les premiers ne veulent ni véritable régulation économique et sociale, ni régulation environnementale autrement que dans les discours, les seconds ne veulent plus au nom du climat et de la planète voir voler les avions et n’acceptent plus l’urbanisation d’un seul pouce de sol agricole. Notre banlieue nord-est est fragile. Les inégalités y sont plus fortes qu’ailleurs en Île-de-France. Ce territoire a besoin de développement économique, de développement humain et social, il a besoin d’être reconnu, de gagner en attractivité, d’être aussi plus protégé de la spirale négative de la dégradation urbaine et sociale qui tire vers le bas et qui ghettoïse nos villes et nos quartiers. Notre territoire intercommunal est occupé en son centre par l’aéroport. Il ne possède pas de cœur urbain, il est très contrasté entre ses secteurs urbains et ses secteurs périurbains, entre les secteurs impactés fortement par les nuisances et ceux qui ne les subissent pas. Notre communauté d’agglomération doit faire maintenant reconnaître les réalités, les potentialités et les difficultés de son territoire et négocier avec l’Etat et la Région un contrat de développement durable aéroportuaire pour maîtriser le développement de Roissy avant que ne soit prise la décision de la réalisation du T4.

 

La tranquillité publique et la sécurité sont des préoccupations du quotidien qui ne se satisfont pas des propos démagogiques et irresponsables. Car chacun sait qu’il ne suffit pas de parler. Il faut agir. C’est le sujet de la vidéo qui suit.

 

Projection du reportage sur la journée "Stop au trafic" organisée par les élus et les habitants de la Fauconnière

 

La lutte contre les trafics était une des trois priorités de la ZSP mise en place en 2014. Sommes-nous toujours en ZSP à Gonesse. Les autorités répondent que oui. Et pourtant les effectifs au commissariat sont à nouveau insuffisants. La sécurité publique en dépit du discours officiel reste le parent pauvre de la politique nationale de sécurité. Nous poursuivons dans le cadre de notre stratégie locale de sécurité le travail partenarial déjà entrepris avec la police nationale dont je salue dans les conditions difficiles qui sont les siennes l’engagement de service public auprès de la population. Cette coproduction nécessite également l’engagement des bailleurs mais aussi des citoyens eux-mêmes. Ce que nous faisons aboutit à des résultats réels mais aussi fragiles. Le déploiement  de la vidéo-protection est le fruit de ce travail conçu en commun comme par exemple la mise en service ce mois-ci de la vidéo-protection dans le secteur 14 juillet- André Malraux. D’autres opérations seront réalisées dans différents quartiers cette année.

La direction de la sécurité, de la civilité et de la prévention est en cours de réaménagement afin de mieux répondre aux objectifs fixés. L’activité de la police municipale ne faiblit pas : près de 6000 verbalisations, 450 mises en fourrière, 1500 mains courantes en particulier. Je rappelle que celle-ci n’est pas armée de l’arme à feu. C’est un choix clair : la police municipale est une police administrative qui n’a pas pour mission de se substituer à la police républicaine, d’ailleurs là où l’armement a été réalisé la police municipale demeure de toute façon une police avant tout administrative conformément à la loi. Les effectifs seront renforcés en fonction des possibilités. Les autres services éducateurs de prévention et médiateurs remplissent un rôle majeur auprès des habitants, des jeunes difficiles et en difficultés. L’Agence civile a exercé pleinement avec nos différents partenaires ses différentes missions d’accès au droit (droit de la famille et du travail) avec plus de 1000 personnes orientées vers les administrations compétentes et 1253 personnes conseillées et accompagnées dans leurs démarches. Le médiateur des Gonessiens Alain THAUVIN reçoit régulièrement les habitants concernés et depuis septembre le nouveau conciliateur de justice Michel HURBOURG a pu prendre en charge 45 dossiers.

Le nombre de cambriolages est actuellement stabilisé à un niveau qui reste trop élevé : 144 contre 145 en 2017 enregistrés par la police nationale. Ce chiffre inclut les domiciles évidemment mais aussi les locaux professionnels. La très grande majorité comme partout en France n’est pas élucidée. Le déploiement de la vidéo-protection est utile mais non suffisant. Le conseil municipal délibérera très prochainement pour créer un fonds d’aide à la prévention des cambriolages qui sera doté d’une enveloppe budgétaire permettant d’appuyer les ménages non encore équipées d’un dispositif d’alarme. Nous souhaitons relancer le dispositif de vigilance citoyenne dans les quartiers en le développant d’une part là où il n’existe pas, en l’organisant directement dans le cadre d’une coproduction avec les habitants, les bailleurs, les copropriétés et associations syndicales, et la police nationale.

 

2019 est une année de réalisations et d’investissements essentiels correspondant aux engagements pris en 2014. Je vous propose en images de regarder d’abord la présentation de la nouvelle école élémentaire à la Fauconnière.

 

Projection du reportage sur la présentation du projet de la nouvelle école de la Fauconnière

 

C’est un projet de près de 6,4 millions d’euros HT. Le chantier débutera d’ici le début de l’été. La nouvelle école ouvrira ses portes aux élèves à la rentrée 2020.

Nous avons entrepris avec mon adjointe Françoise Hennebelle la négociation d’une convention de partenariat proposée par l’Education Nationale qui sera prochainement signée et qui vise à renforcer les liens entre le temps scolaire et le temps périscolaire de l’enfant, à améliorer la réussite des enfants et à favoriser la mobilisation des parents dans la coéducation des enfants. Nous avons fait le choix de la semaine de quatre jours et demi dans l’intérêt des enfants, ce que montre depuis longtemps de nombreux rapports. Curieuse république dans laquelle ceux qui appliquent la loi sont une minorité et ceux qui sont autorisés à ne pas l’appliquer sont la majorité ! L’organisation des activités périscolaires a été revue pour prendre en compte les observations et les propositions d’amélioration. Leur contenu s’enrichit avec entre autres la participation des partenaires culturels de la ville : RMN Grand Palais, Musée National de la Renaissance et Fondation Royaumont.

Je veux ajouter deux points essentiels : à la fin de l’année tous les CM2 de nos écoles seront équipés de tableaux numériques interactifs (TNI) et nous poursuivrons l’installation pour les autres niveaux.  La Ville veut favoriser une meilleure prise en charge des enfants en situation de handicap sur les temps périscolaires. Le conseil municipal a délibéré récemment à ce sujet et la convention de partenariat avec l’Education Nationale définira des objectifs partagés.

Enfin cette année se poursuivra le soutien que nous apportons au lycée qui accueillera en mars des délégations de jeunes venues de quatre pays européens, l’Allemagne, la Bulgarie, la Croatie et l’Italie dans le cadre du programma Erasmus +.

 

En 2017 la Ville a obtenu avec deux lauriers dès la première année le label Ville Active et Sportive qui récompense et valorise les initiatives, les actions, les politiques sportives cohérentes et la promotion des activités physiques sur un territoire. Regardons en images les différents aspects de notre ville sportive.

 

Projection du film sur la vie sportive à Gonesse

 

Les travaux sur le stade municipal ont bien commencé. Nous devons mettre en service à la prochaine rentrée sportive le bâtiment comprenant des vestiaires, une tribune et des locaux associatifs. Nous réalisons également un terrain de football en gazon synthétique de nouvelle génération et une piste d’athlétisme. Le coût de ces investissements sportifs s’élève à 6,8 millions d’euros HT.

Déjà nous préparons les prochains projets. Avec la communauté d’agglomération nous avons engagé la procédure nécessaire pour la réhabilitation et l’extension de la piscine de Gonesse qui est intercommunale. Les travaux pourront débuter l’année prochaine. Le gymnase attenant à la piscine est communal. La même procédure nous permet en 2019 de définir le programme de réhabilitation de cet équipement.

Cette année nous accueillerons plusieurs championnats de niveau national pour l’haltérophilie handisport ou de niveau départemental pour l’escalade et le karaté sans oublier le tournoi international féminin de tennis. On ne dira jamais assez le rôle majeur de tous les bénévoles dans les associations sportives de notre ville. Merci à eux aussi pour leur participation au temps périscolaire de l’enfant.

 

Le développement culturel est aussi important que le développement sportif. L’expérience qui a été conduite durant deux ans avec le Grand Palais et grâce au financement de l’Etat dans le cadre de la ZSP (finalement un des meilleurs apports de cette ZSP) a été très riche. Je vous propose de le découvrir en images.

 

Projection du film faisant le bilan des trois premières saisons du dispositif Histoire d'art à Gonesse

 

Ce sont 1250 personnes qui ont pu par la rencontre avec des artistes et la pratique artistique découvrir des œuvres d’art, apprendre à les regarder, inventer, créer. Nous avons renouvelé le partenariat avec la Réunion des Musées Nationaux (RMN) pour 2019 et 2020. La culture à Gonesse est plus riche qu’on ne le pense, elle entre à l’école, elle est évidemment dans tous les lieux culturels, les médiathèques et le cinéma, ici même. Nous avons lancé une étude de faisabilité pour réhabiliter et réaménager cette salle Jacques Brel qui cette année aura 30 ans.

Le chantier du nouveau conservatoire de musique et de théâtre avance et il sera ouvert à la prochaine rentrée. C’est le troisième investissement lourd de l’année, 2,5 millions d’euros HT.

La culture pour tous, nous l’encourageons au moyen de trois nouvelles mesures et actions : gratuité des médiathèques, déploiement du WIFI et aménagement d’une salle connectée à la médiathèque de Coulanges pour faciliter le travail des étudiants et accessible à tous et création au centre socio-culturel Louis Aragon d’une micro-folie  en partenariat avec la Cité des Sciences de la Villette.

Enfin je vous annonce la création en partenariat avec la communauté d’agglomération et du département d’un nouveau festival départemental de musiques actuelles et du monde ouvert aux pratiques amateurs qui se tiendra les 24-25 et 26 mai prochains au nouveau parc de la Patte d’Oie.

 

Les trois investissements majeurs du budget 2019 sont  pour chacun d’entre eux lissés sur deux années. Sur un total de près de 16 millions d’euros de dépenses HT nous avons obtenu près de 8 millions d’euros de subventions de l’Etat, de la Région et du Département. C’est l’école qui est le projet le mieux financé parce que la Fauconnière est un quartier prioritaire  NPNRU ou politique de la ville et ce sont les équipements sportifs qui sont les moins bien aidés, essentiellement parce que nous avions pu négocier un contrat régional.

Qui pourrait soutenir que ces investissements ne sont pas nécessaires ? La gestion de la ville est saine : en 2018 la hausse globale de la dépense n’a pas atteint + 1%, les dépenses de personnel à 55 des dépenses de fonctionnement sont au niveau des services assurés en régie à la population dans tous les domaines, la fiscalité est restée inchangée, il en sera de même en 2019, que les Gonessiens assujettis à la taxe foncière se rassurent, la dette est maîtrisée et totalement sécurisée avec 90% de prêts à taux fixe. Je détaille ces chiffres pour montrer que contrairement à certaines allégations mensongères et jamais démontrées la gestion des finances communales sous la direction de Michel JAURREY et de la Direction Générales des Services est conduite avec le sérieux et la rigueur que nous vous devons.

 

Les élections municipales se profilent à l’horizon.  Vous l’avez compris l’année 2019, la dernière année pleine du mandat municipal en cours, verra la réalisation des derniers engagements pris en 2014 et nous continuons à travailler avec mon équipe.

 

Il y a un an ici même je vous faisais connaître que je serai candidat à l’élection municipale en mars 2020. Je vous le  confirme aujourd’hui. Je le serai avec une équipe renouvelée pour poursuivre et faire aboutir les projets ambitieux pour l’avenir de notre ville, je le serai pour tenir le cap de notre exigence du toujours mieux pour Gonesse.

 

Je souhaite donc que les citoyens de notre ville participent au débat démocratique local qui vient. Alors travaillons ensemble à définir le projet que nous voulons pour les années 2020. En avant Gonesse pour maintenant et pour demain.

 

Alors vraiment bonne année 2019 à tous.