Les résultats de la consultation publique pour limiter les survols de la commune
Consultation citoyenne : la ville de Gonesse s’est fortement mobilisée
Du 11 au 24 mars une consultation citoyenne était lancée simultanément dans 144 villes franciliennes. Cette consultation citoyenne inédite posait une question : "Pour votre santé et face à l'urgence climatique, souhaitez-vous la limitation des vols et leur interdiction la nuit entre 22h et 6h sur les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Paris-Le Bourget et Beauvais-Tillé ?
Vous avez répondu présents !
À l’échelle francilienne ce sont près de 51000 voix citoyennes qui se sont exprimées. Vous êtes plus de 4600 sur Gonesse à vous être mobilisés pour cette consultation qui s’est déroulée du 11 au 24 mars, se concentrant sur les aéroports de la région parisienne, Roissy – Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Paris-Le Bourget et Beauvais-Tillé. Dans l’ensemble des communes volontaires, cette concertation était ouverte à toute personne âgée de plus de 16 ans. Et il faut saluer la forte mobilisation des élèves du lycée Cassin de notre ville.
Le résultat à l’issue du dépouillement est sans équivoque : 92% exprimés pour le OUI sur la commune de Gonesse ! Et le OUI l’emporte à environ 97% à l’échelle francilienne.
Un trop grand nombre de vols
Au sein du collectif d’élus franciliens qui appelait notamment les habitants du Val-d’Oise à s’exprimer sur une limitation des vols de jour et sur l’interdiction des vols de nuit, Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse et président de l’association nationale d’élus Ville et aéroport, a mis en avant les risques des nuisances aériennes sur la santé et le climat : « Le trafic aérien a retrouvé son niveau pré-2019. C’est un problème pour répondre à l’urgence climatique et garantir la santé des riverains vivant sous les nuisances. »
À 10 km de l’aéroport de Roissy et 4 km du Bourget, la ville de Gonesse est particulièrement concernée par l’impact du trafic aérien.
Pour une prise en compte des citoyens riverains des aéroports
L’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle comptabilisait 500 000 mouvements annuels en 2023. Pour y répondre, les aéroports comptant plus de 50 000 mouvements annuels sont encadrés par un Plan de prévention du bruit dans l’environnement (Ppbe). En janvier 2023, une consultation publique nationale avait eu lieu afin d’établir ce plan. Le maire de Gonesse déplore un manque de prise en compte.
« On a vu que des gens s’étaient mobilisés et n’avaient pas été entendus, rappelle Jean-Pierre Blazy. Tout cela crée un mécontentement. Le président de la République se satisfait d’avoir réduit les vols domestiques, mais si on ne prend pas de mesures pour réduire le trafic d’ici à 2030 comme l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Ndlr) le préconise, on ne répondra pas à l’urgence climatique. »
Plus qu’une réponse gouvernementale, la consultation citoyenne avait pour objectif de mobiliser les citoyens pour sensibiliser à sa cause et amplifier le mouvement.
Pour Jean-Pierre Blazy, la mesure défendue par cette consultation ne vise pas à interdire, mais à adapter ses usages. « Il ne s’agit pas de ne pas prendre l’avion, mais de comment prendre l’avion ».